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Alerte écologique : le professeur Aïssat Kamel relaxé

Le donneur d'alerte écologique,, Kamel Aissat, professeur de microbiologie à l’université, était sous contrôle judiciaire depuis le lundi 17 juillet 2023. Photo DR

La Cours d’appel de Béjaïa a relaxé, ce dimanche 5 mai, le donneur d’alerte écologique, le professeur Kamel Aïssat, dans l’affaire de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza, dans la région d’Amizour (Béjaïa), a appris Diasporadz du militant Mahmoud Rechidi.

« La Cours de Béjaïa vient de prononcer ce matin en deuxième instance, c’est-à-dire de façon définitive, la relaxe pour notre camarade le professeur Kamel Aïssat », écrit Mahmoud Rechidi sur sa page facebook.

Le procureur de la République près la cour de Béjaïa avait requis, dimanche 21 avril, 15 mois de prison ferme et 100 000 DA d’amende à l’encontre du donneur d’alerte écologique, le professeur Kamel Aïssat.

Ce procès fait suite à l’appel introduit par le parquet contre le jugement de première instance qui avait prononcé la relaxe.

« La voix du professeur Kamel Aïssat doit être écoutée »

« Au-delà de notre joie, le combat juste de notre camarade, qui avait alerté l’opinion publique en tant que scientifique et expert international sur les conséquences écologiques néfastes inhérentes à l’exploitation de la mine de zinc et de plomb de Béjaïa doit être continué », écrit Mahmoud Rechidi.

« La voix du professeur Kamel Aïssat doit être écoutée », conclut-il.

Le Professeur Kamel Aïssat était poursuivi pour les chefs d’inculpation d’«atteinte à l’intérêt national» et d’ «atteinte à l’unité du territoire», dans l’affaire de la mine de zinc et de plomb de Tala Hamza, dans la région d’Amizour (Béjaïa).

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Pour rappel, Kamel Aissat, professeur de microbiologie à l’université, était sous contrôle judiciaire depuis le lundi 17 juillet 2023. Son délit est d’avoir exprimé des réserves scientifiques sur le projet d’extraction du plomb et du zinc à Tala Hamza, dans la région de Béjaïa.

Le professeur Kamel Aïssat avait mis en exergue l’impact négatif de ce projet sur la santé publique et sur l’environnement. Il a relevé à maintes reprises le non-respect des lois de la République et les dangers que représentent ces « politiques extactivistes ».

La vallée de La Soummam sous la protection de la convention RAMSAR

Il avait rappelé le statut protégé de la vallée de La Soummam (existence d’une nappe d’importance internationale) comme zone humide par la convention internationale RAMSAR, ratifiée par l’Algérie.

L’arrêté du wali n°13/1000 du 06/05/2013 confère à la vallée de la Soummam le statut de zone humide d’importance internationale protégée par la convention RAMSAR que l’Algérie a ratifiée (décret 82/439 du 11 septembre 1982).

Enfin, la loi minière dans son article 3 «interdit toute activité minière sur les sites protégés par des conventions internationales et/ou par des textes de loi ».

Samira B. B.

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