Le gaz naturel reste « le passage fluide et sûr » vers les énergies renouvelables dans la structure énergétique mondiale, a indiqué l’expert en énergie, Mehmah Bouziane.
Le gaz naturel « s’impose comme le passage fluide et sûr vers l’intégration des énergies renouvelables, propres et neutres en carbone dans la structure énergétique mondiale », a précisé l’expert dans un entretien à l’APS.
Mehmah Bouziane a souligné que le renforcement de l’industrie du gaz naturel est en soi une consolidation des processus de transition énergétique à travers le monde.
L’expert n’a pas manqué de relever le rôle de l’Algérie en tant que pays « pionnier » dans l’ingénierie d’un modèle national de transition énergétique basé sur le gaz naturel.
M. Mehmah a estimé que l’Algérie se positionne, de ce fait, « comme un pays pionnier dans l’ingénierie d’un modèle national de transition énergétique dirigé par le gaz naturel ».
Il a cité, à titre d’exemple, la création par l’Algérie de la centrale hybride de Hassi R’mel (gaz/énergie solaire), considérée par les experts et les organismes internationaux spécialisés comme « un modèle pionnier » en matière de mix énergétique propre.
Ce qui met en évidence, encore une fois, la nécessité de s’appuyer sur le gaz naturel pour passer à un système énergétique à faible émission de carbone.
L’Institut de recherches sur le gaz (IRG) : « une référence de l’industrie »
Concernant l’Institut de recherche sur le gaz (IRG), l’expert a précisé que cet organisme représentera « une référence internationale d’appui à l’industrie gazière, ainsi qu’un lieu de rencontre des chercheurs venus de tout horizon ».
Pour rappel, l’Institut de recherche sur le gaz (IRG) relève du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), dont le siège sera inauguré à Alger en marge des travaux du 7ème Sommet du GECF, prévu à Alger du 29 février au 2 mars prochain.
L’IRG devrait prendre en charge plusieurs sujets centraux en lien avec le domaine de l’industrie gazière et notamment le défi climatique qui s’érige face à cette industrie florissante et prometteuse.
Sortir du cycle des fluctuations des prix
Pour M. Mehmah, « la nécessité de sortir l’industrie gazière du cycle des fluctuations des prix vers un cycle plus stable » figure parmi les défis majeurs du Forum qui détient 70% des réserves en gaz naturel mondial.
L’expert souligne également, entre autres défis, la nécessité de l’actualisation du document de travail régissant l’activité du Forum de manière à consolider la sécurité énergétique durable, ainsi que l’importance des contacts à long terme pour l’exportation du gaz naturel.
Toujours à ce même propos, M. Mehmah indique que les pays membres fu Forum « sont conscients que la pression exercée par les pays importateurs et consommateurs d’énergie sur le marché du gaz, à la recherche d’un « gaz à bas prix », en poussant les pays producteurs et exportateurs à se diriger vers les marchés spot, est un « piège fatal » pour tous, car l’abandon des contrats d’exportation de gaz à long et à moyen termes sera un facteur générateur d' »opacité » en termes d’offre et de demande ».
L’expert a rappelé que l’Algérie qui a toujours défendu les contrats à court et moyens termes a affiché avant la tenue de ce sommet « des message forts » allant dans ce sens.
Il cite pour comme exemples les contrats signés par Sonatrach avec de nouveaux clients, notamment celui s’étendant sur 10 ans avec la compagnie « Grain LNG » pour l’approvisionnement de la Grande Bretagne en gaz algérien, ainsi que celui conclu avec la compagnie « FNG » pour l’approvisionnement futur de l’Allemagne « sur la base d’un contrat à moyen terme ».
Enfin, l’expert a indiqué que la production algérienne en gaz en 2022 « a pu être réalisé à raison de 83% grâce aux efforts propres de Sonatrach ». Ce qui « prouve avec clarté, que l’Algérie détient de hautes qualifications l’habilitant à jouer des rôles avancés en matière de partage d’expertises au sein du Forum ».
Saïd A./APS
