Le complexe Sider El Hadjar de Annaba, fleuron de l’industrie algérienne, est en proie à des incidents et des accidents qui vont finir par le faire couler, si les autorités ne réagissent pas en urgence.
Le complexe Sider El Hadjar de Annaba a été victime d’incendies, ensuite d’un accident et là d’un réseau de voleurs de coke qui a juré de le faire couler. Autant d’incidents qui demeurent pour l’heure inexpliqués.
En tout, ce sont pas moins de 22 tonnes de coke, un combustible indispensable pour le fonctionnement du haut fourneau, qui ont été volées de l’enceinte du complexe sidérurgique d’El Hadjar, rapporte ce 29 avril le journal La Sentinelle, qui cite une source interne.
| À LIRE AUSSI |
| Encore un accident au complexe d’El Hadjar ! |
Tout a commencé lorsque des éléments de la Gendarmerie nationale ont découvert, lors d’un contrôle routier de routine, une quantité importante de coke à bord d’un camion qui roulait dans la localité de Bargouga, dans la commune de Sidi Amar.
Le coke est censé être acheminé depuis le port commercial d’Annaba vers les entrepôts du complexe Sider El Hadjar par des transporteurs privés. Or, le produit transporté allait être livré ailleurs et provenait des entrepôts de Sider.
Les deux individus interpellés, un chauffeur et son acolyte, sont passés aux aveux et dénoncé trois de leurs complices, dont deux ont été interpelées alors qu’un est en fuite et est activement recherché.
Déférés devant le parquet d’El Hadjar, le juge les a placés sous mandat de dépôt, a rapporté La Sentinelle, qui cite une source judiciaire.
En outre, plusieurs personnes, dont des ingénieurs, des ouvriers et le chef du service d’exploitation portuaire affilié au complexe El Hadjar, ont été auditionnées dans le cadre de l’enquête diligentée par la gendarmerie nationale d’El Hadjar.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la coke volée était destinées à la revente, pour être utilisée dans la transformation de l’or et du cuivre.
Notons que sept personnes ont été mises sous contrôle judiciaire, dans le cadre de l’enquête sur les circonstances de l’effondrement de l’extracteur de poussière, survenu le 14 avril, avait indiqué jeudi 18 avril le ministre de l’Industrie Ali Aoun.
Il faut rappeler que les « incidents » se multiplient au complexe sidérurgique d’El Hadjar et aucune explication n’est trouvée jusqu’à présent.
Un incendie dont l’origine reste inconnue avait détruit huit armoires électriques dans l’unité de Tuberie Sans Soudure (TSS). Un autre incendie s’est déclaré dans l’Unité du HF2 à partir d’un Bulldozer Bouteur. L’engin, importé en 2016 pour près de 62 millions DA, est depuis hors service.
Saïd Aklid
