jeudi, 21 novembre 2024
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« Ca suffit ! » : des manifestants israéliens demandent une trêve à Gaza

Des manifestants israéliens ont défilé à Tel-Aviv et à Jérusalem en scandant « nous n’abandonnerons pas » dimanche 7 juillet, deuxième jour consécutif de pression accrue en faveur d’une trêve et d’un accord sur la libération des otages à Gaza.

Alors que la guerre d’Israël sur la bande de Gaza entre dans son dixième mois, les manifestants israéliens ont appelé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à conclure une trêve et un accord de libération d’otages ou à démissionner.

Cette journée de « perturbation » nationale a débuté à 06H29, heure à laquelle l’attaque de combattants du Hamas contre le sud d’Israël a commencé le 7 octobre 2023.

Dans les deux plus grandes villes d’Israël, les manifestants ont bloqué les routes, des dizaines de milliers d’entre eux paralysant la circulation aux principaux carrefours et sur une autoroute du centre de Tel Aviv, où la police a utilisé des canons à eau pour les disperser.

« Ramenez-les à la maison maintenant », scandaient des participants à Tel Aviv, en référence aux 116 personnes enlevées le 7 octobre et toujours retenues dans la bande de Gaza (dont 42 sont mortes, selon l’armée israélienne).

« Le gouvernement se moque de ce que pensent les gens et ne fait rien pour ramener nos soeurs et nos frères de Gaza », lâche Orly Nativ, 57 ans, qui s’est jointe aux manifestants brandissant des drapeaux. « Ca suffit ! »

Nombreux sont ceux qui accusent M. Netanyahu, le Premier ministre israélien ayant exercé cette fonction le plus longtemps, de ne pas avoir fait davantage pour obtenir une trêve dans un souci de survie politique. Deux membres d’extrême droite de son cabinet ont menacé de démissionner si un accord était conclu.

« Prêt à tout pour rester au pouvoir »

« Il sait que s’il met fin à la guerre, son gouvernement tombera », souffle Nurit Meiri, 50 ans, assistante sociale à Jérusalem.

Son drapeau israélien en main et vêtue d’un t-shirt « Ramenez-les à la maison », elle chemine au milieu d’une marche bruyante qui se dirige vers la maison du Premier ministre à Jérusalem, où la police a renforcé la sécurité après l’annonce du rassemblement.

Le cousin de Mme Meiri a été tué le 7 octobre alors qu’il rendait visite à sa famille, et son fils va bientôt commencer son service militaire obligatoire.

« Pour quoi ? Un Premier ministre prêt à tout pour rester au pouvoir ? », fustige-t-elle, alors que les manifestants derrière elle scandent « choisissez la vie ».

Depuis des mois, de grandes manifestations ont lieu tous les samedis soirs à Tel-Aviv, mais elles ont récemment pris de l’ampleur et sont devenues plus fréquentes.

A 21 heures samedi, les organisateurs de la manifestation ont estimé que quelque 176 000 personnes s’étaient rassemblées dans un carrefour du centre économique et financier du pays qu’ils ont baptisé « Place de la Démocratie », soit l’une des plus grandes manifestations depuis le début de la guerre.

L’attaque sans précédent du Hamas a entraîné la mort de 1 195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, l’armée israélienne a tué plus de 38 153 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza.

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