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Cessez-le-feu à Gaza : les Etats-Unis bloquent le projet de résolution de l’Algérie à l’ONU

L'ambassadeur algérien auprès de l'ONU, Amar Bendjama.

L'ambassadeur algérien auprès de l'ONU, Amar Bendjama. Photo DR

Les Etats-Unis d’Amérique ont empêché ce mardi 20 février le Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter le projet de résolution proposé par l’Algérie et qui exigeait un cessez-le-feu « immédiat » à Gaza.

Le projet de résolution de l’Algérie, bloqué par les Etats-Unis, exigeait « un cessez-le-feu humanitaire immédiat (à Gaza) qui doit être respecté par toutes les parties » et s’opposait aussi au « déplacement forcé de la population civile palestinienne ».

Le projet de résolution a recueilli 13 voix pour, une abstention (Royaume-Uni) et une contre, le troisième veto américain depuis le début de la guerre contre Gaza.

« Un vote pour ce projet de résolution est un soutien au droit des Palestiniens à vivre. A l’inverse, voter contre signifie un soutien à la violence brutale et à la punition collective qui leur est infligée », a commenté ce mardi 20 février, juste avant le vote, l’ambassadeur algérien Amar Bendjama.

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Premier soutien d’Israël, les Etats-Unis estiment que cette résolution aurait mis en danger les négociations diplomatiques sur le terrain pour obtenir une trêve incluant une nouvelle libération d’otages.

Dans ce contexte, ils ont fait circuler un projet alternatif de résolution, vu par l’AFP.

Alors qu’ils s’étaient jusqu’ici systématiquement opposés à l’utilisation du terme « cessez-le-feu », mettant leur veto à deux textes en octobre et en décembre, leur version soutient un cessez-le-feu mais pas immédiat, et sous conditions.

Faisant échos aux récentes déclarations de Joe Biden, le texte évoque ainsi un « cessez-le-feu temporaire à Gaza dès que ce sera réalisable » et sur la base d’une « formule » incluant la libération de tous les otages.

Le projet américain serait ferme concernant Rafah, prévenant qu' »une offensive terrestre d’ampleur ne devrait pas avoir lieu dans les conditions actuelles », estime l’AFP.

« Nous ne prévoyons pas de nous précipiter vers un vote sur notre texte », a indiqué lundi un haut responsable américain, disant ne pas avoir de « date butoir ».

Mais certains s’interrogent sur l’objectif des Etats-Unis avec ce texte. « Est ce qu’ils veulent vraiment cette résolution ou est-ce qu’ils veulent pousser à un veto? », a noté de manière anonyme une source diplomatique, en référence à la grande probabilité d’un veto russe à un texte produit par les Américains.

Malgré la perspective du veto américain, le groupe des pays arabes aux Nations unies avait répété avant le vote son soutien au texte de l’Algérie.

« Aucune excuse ne peut justifier l’inertie du Conseil de sécurité et tous les efforts doivent converger pour stopper le carnage à Gaza », a-t-il plaidé dans un communiqué. « Le temps est venu » pour le Conseil d’agir « avant qu’il ne soit trop tard ».

Saïd A./Agences

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