samedi, 6 juillet 2024
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Conseil de sécurité : première résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza

Le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé, lundi 25 mars, pour la première fois, un cessez-le-feu immédiat pour le mois du ramadan à Gaza, après l’abstention des États-Unis, alliés historiques d’Israël, qui avaient mis leur veto aux projets de résolution précédents.

Suscitant des applaudissements inhabituels dans la salle souvent statique du Conseil de sécurité, les quatorze autres membres ont voté en faveur de la résolution qui «exige un cessez-le-feu immédiat» pour le reste du mois de ramadan à Gaza.

La résolution «exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois de ramadan qui soit respecté par toutes les parties et mène à un cessez-le-feu durable», «la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et la garantie d’un accès humanitaire pour répondre à leurs besoins médicaux et autres besoins humanitaires».

«Les parties» sont appelées à respecter «les obligations que leur impose le droit international à l’égard de toutes les personnes qu’elles détiennent».

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Aussi, la résolution «insiste sur la nécessité urgente d’étendre l’acheminement de l’aide humanitaire aux civils et de renforcer la protection des civils dans l’ensemble de la bande de Gaza et exige à nouveau la levée de toutes les entraves à la fourniture d’une aide humanitaire à grande échelle, conformément au droit international humanitaire et aux résolutions 2712 (2023) et 2720 (2023)».

Enfin, le Conseil de sécurité de l’ONU «décide de rester activement saisi de la question».

La résolution adoptée a été rédigée en partie par l’Algérie, membre actuel du bloc arabe au Conseil de sécurité, et par plusieurs autres pays, dont la Slovénie et la Suisse.

L’Algérie a mené d’intenses négociations ces deux derniers jours, au cours desquels elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire et des besoins médicaux.

Hamas se dit prêt

Dans un communiqué, le mouvement Hamas s’est dit prêt à s’engager immédiatement dans l’opération d’échange de prisonniers entre les deux parties, soulignant «l’importance de poursuivre les efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu permanent à Gaza à même de permettre le retrait de tous les soldats de l’armée israélienne de la bande de Gaza et de permettre le retour de tous les réfugiés palestiniens chez eux».

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Le Hamas a insisté, dans le même contexte, sur «la nécessité de permettre aux Palestiniens de se déplacer librement, d’autoriser sans entraves l’entrée des aides humanitaires dans toutes les régions de l’enclave palestinienne, ainsi que l’entrée des engins à Gaza pour lever les décombres et permettre ainsi d’inhumer les Palestiniens se trouvant toujours sous les décombres».

Israël : pas de trêve

Israël a balayé toute idée de trêve en assurant qu’il n’entendait pas mettre fin à sa guerre à Gaza tant que le Hamas n’aura pas libéré les otages. « Nous n’avons pas le droit moral d’arrêter la guerre tant qu’il y a des otages à Gaza », a déclaré Yoav Gallant depuis Washington, avant une rencontre avec le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan et le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a également fustigé cette abstention américaine qui, selon lui, « nuit à la fois aux efforts de guerre et aux efforts visant à libérer les otages ».

Les Etats-Unis se justifient

La Maison-Blanche a déclaré que l’abstention des États-Unis ne signifiait pas un changement dans la politique de Washington à l’égard d’Israël et de se son soutien indéfectible.

Il ne s’agit pas d’un «changement dans notre politique», affirme le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, aux journalistes.

Il indique que les États-Unis soutiennent un cessez-le-feu, mais se sont abstenus parce que le texte de la résolution ne condamnait pas le Hamas et son attaque du 7 octobre.

Saïd Aklid

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