Le ministre de la Communication Mohamed Laagab a déclaré, jeudi 18 avril à Oran, que l’interdiction d’entrée du journaliste Farid Alilat en Algérie n’est pas liée à sa qualité de citoyen algérien, mais concerne le média où il exerce, Jeune Afrique, qui a pris des positions « inamicales » envers l’Algérie.
« Farid Alilat est le bienvenu en Algérie comme citoyen algérien » mais « le magazine où il exerce (Jeune Afrique, ndlr) n’est pas le bienvenu et en cas de changement de sa position, il sera bien accueilli », a déclaré le ministre de la Communication Mohamed Laagab, en réponse à une question à l’issue de sa visite à Oran.
Le journaliste Farid Alilat, de nationalité algérien, reporter au magazine Jeune Afrique, a été expulsé d’Alger le 13 avril dernier et refoulé de l’aéroport international d’Alger, « sans aucune justification verbale ou écrite ».
« La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l’égard de l’Algérie », s’est justifié le ministre.
Le magazine Jeune Afrique « publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées et n’évoque jamais tout ce qui est positif en Algérie », a-t-il estimé.
« Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s’immisce de manière sournoise dans l’exercice du travail journalistique, cela est inacceptable », a souligné le ministre qui admet que « séparer les deux est difficile ».
Et d’ajouter : « En tant qu’algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisi de prendre des positions hostiles à l’Algérie et ceci est intolérable ».
S. A.