- La nuit de ce mercredi 29 mai restera gravée dans l’histoire de la ville de Pirée, plongée dans une euphorie indescriptible.
- Le meilleur buteur du tournoi, Ayoub El Kaabi, a inscrit le but décisif à la 116e minute, offrant ainsi une consécration historique au club grec.
Lors de la troisième édition de l’Europa Conférence League, l’Olympiakos, fière représentante grecque, a ajouté un nouveau chapitre glorieux à son palmarès en remportant la finale contre la Fiorentina, sur le score de 1 à 0 après une prolongation.
Dans un match où la prudence tactique a dicté les débats, l’Olympiakos a su saisir l’opportunité et graver son nom en lettres d’or dans les annales du football européen, en remportant la finale de l’Europa Conférence League.
La rencontre, disputée à l’OPAP Arena d’Athènes, l’antre de l’AEK et le rival de l’Olympiakos, a été caractérisée par une prudence extrême des deux côtés. Les stratégies défensives des entraîneurs ont limité les occasions de but, rendant le match moins spectaculaire que prévu.
Malgré un début de match prometteur avec plusieurs tirs en première période, les opportunités se sont raréfiées. Les hommes de Vincenzo Italiano ont cru ouvrir le score dès la 10e minute, mais le but de Nikola Milenkovic a été annulé pour hors-jeu.
Les meilleures opportunités étaient du côté des Italiens. La Fiorentina a eu plusieurs occasions, notamment une volée écrasée de Christian Kouamé à la 69e minute, repoussée en corner par l’imperturbable Tzolakis.
Cependant, à force de manquer leurs occasions, les Italiens se sont exposés à des contre-attaques dangereuses. Sur un coup franc bien botté par André Horta à la 80e minute, Vicente Iborra a failli faire mouche de la tête, mais son ballon a frôlé de justesse le poteau du gardien Terracciano.
À part une frappe lointaine du milieu de terrain de La Viola, Alfred Duncan, à la 89e minute, aucun des deux camps n’est parvenu à marquer pendant le temps réglementaire de la rencontre.
La décision finale est venue en prolongation grâce à Ayoub El Kaabi, le renard des surfaces. Servi magistralement par un centre de Hezze, à la 116e minute, il délivre les milliers des inconditionnels de Trhylos par un but victorieux avec une tête en déséquilibre, trompant ainsi la vigilance de Terracciano, le gardien de la Fiorentina. Confirmé par la VAR, ce but a permis à l’Olympiakos de remporter son premier trophée européen et a offert à la Grèce son premier titre continental des clubs.
Il faut rappeler que cette finale s’est déroulée dans un contexte tendu pour le football grec, marqué par des incidents violents. En août dernier, un supporter de l’AEK a été poignardé à mort lors d’affrontements entre supporters du Dinamo Zagreb et de l’AEK, ce qui a conduit à des mesures de sécurité renforcées et à des matchs à huis clos jusqu’à février.
En décembre, un policier a été tué par une fusée éclairante lors d’affrontements en marge d’un derby de volley-ball à Athènes. Ces incidents ont amené les autorités à déployer 5 000 policiers autour du stade pour cette finale, afin d’éviter tout trouble.
José Luis Mendilibar, arrivé à l’Olympiakos après son licenciement du club espagnol de Séville en février, a accompli un exploit remarquable en remportant un deuxième titre européen consécutif, après la Ligue Europa avec Séville l’année précédente.
C’est l’histoire d’un coach resté loin des projecteurs mais toujours proche de la réussite.
En revanche, l’entraîneur de la Fiorentina, Vincenzo Italiano, a subi sa deuxième amère défaite consécutive en finale européenne, prolongeant une malédiction pour les Viola Gigliati et lui-même.
Bien que la finale ait été peu spectaculaire, elle restera mémorable pour l’Olympiakos et ses supporters. La détermination et l’efficacité démontrées par Ayoub El Kaabi et l’équipe grecque montrent que la stratégie et la persévérance peuvent mener au succès. Cette victoire historique pourrait inspirer d’autres clubs européens à suivre leur exemple pour briller sur la scène continentale.
Hamid Banoune