Un gendarme du GIGN, auteur d’un tir mortel sur un jeune Gitan de 22 ans, en 2018, a été acquitté par la Cour criminelle de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, en France.
Le verdict a suscité la colère des proches de la victime. « Elle est belle la justice ! » se sont écriés des proches de la victime, Henri Lenfant, membre de la communauté des gens du voyage.
Le « sentiment d’injustice » s’est mu en manifestation spontanée en dehors du tribunal. Larmes, cris, insultes et menaces fusent de partout. Adultes et enfants ont participé à des dégradations mineures, renversant des poubelles et brisant des objets appartenant à des commerçants, rapporte la presse.
L’avocat général avait requis deux ans d’emprisonnement à l’encontre du gendarme Alexandre B., qui a tué le Gitan, au cours d’une tentative d’interpellation.
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« Ce procès, c’est avant tout celui d’un homme qui a manqué à la devise du GIGN s’engager pour la vie », avait-il lancé. « Pour moi, il n’y a pas de légitime défense », avait-il poursuivi, estimant que le geste du gendarme ne relevait pas de l’« absolue nécessité ».
Du côté de la défense, c’est le soulagement. « Mon client est soulagé. Maintenant on va attendre l’expiration du délai d’appel », a réagi Sébastien Busy, l’avocat de l’accusé, rapporte Le Parisien.
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Alexandre B., alors chef de groupe d’une unité au GIGN de Reims, était poursuivi pour « violence d’une personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner », des faits passibles de 20 ans de prison.