Le mouvement palestinien Hamas a appelé dimanche soir 11 août à « appliquer » le plan en trois phases proposé par Joe Biden pour une trêve à Gaza, « plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions ».
Vendredi, après dix mois de guerre, Israël a accepté de reprendre le 15 août les discussions en vue d’un cessez-le-feu et d’une libération des otages retenus à Gaza par le Hamas, en réponse à un appel des médiateurs américain, égyptien et qatari.
Dans son communiqué, le Hamas « demande aux médiateurs de présenter une feuille de route pour mettre en œuvre ce qui a été proposé au Hamas et qu’il a accepté le 2 juillet 2024 ».
Ce plan, poursuit le texte du Hamas, est « fondé sur la vision du (président américain Joe) Biden et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU » en vue d’une trêve à Gaza.
Fin mai, M. Biden avait présenté un plan en trois phases devant permettre de déboucher sur « un cessez-le-feu durable et la libération de tous les otages » retenus à Gaza depuis le 7 octobre.
Les médiateurs, réclame encore le Hamas dimanche soir, doivent « forcer l’occupant (israélien) à appliquer (ce plan), plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions qui donneront une couverture à l’agression de l’occupation ».
Le mouvement islamiste cite notamment la frappe israélienne qui a tué samedi, selon la Défense civile à Gaza, 93 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, dans une école abritant des déplacés, soulevant un tollé international.
L’armée israélienne a affirmé que cette école était utilisée par le Hamas et le Jihad islamique (autre mouvement palestinien armé) pour « mener des attaques » contre ses soldats, et affirmé y avoir éliminé « au moins 19 terroristes ».
Israël a affirmé vouloir détruire le Hamas après l’attaque sur son sol le 7 octobre qui a entraîné la mort de 1 198 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l’armée israélienne.
L’offensive israélienne de représailles à Gaza a fait au moins 39 790 morts, dont la majorité sont des femmes et des enfants, d’après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza et des organismes internationaux.