La tension monte entre l’Algérie et le Maroc qui manœuvre pour accaparer le patrimoine de l’ambassade algérienne au royaume.
Dans un communiqué rendu public dimanche 17 mars, l’Algérie a condamné «dans les termes les plus énergiques», «le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc».
Le gouvernement algérien «répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés».
«Le Royaume du Maroc s’est engagé dans une nouvelle phase escalatoire dans ses comportements provocateurs à l’égard de l’Algérie», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger.
L’Algérie dénonce les «nouvelles provocations» qui se sont manifestées récemment «à travers le projet de confiscation des prémices de l’Ambassade de l’Etat algérien au Maroc», précise la même source.
«Il y a là une violation inqualifiable du respect et du devoir de protection à l’égard des représentations diplomatiques d’Etats souverains que sanctuarisent tant le droit que la coutume internationale», ajoute la même source.
Le communiqué souligne que «le projet marocain qui s’inscrit en contravention avec les pratiques internationales civilisées déroge gravement aux obligations de la convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui lui imposent de respecter et de protéger les Ambassades sur son territoire quelles que soient les circonstances».
«L’Algérie condamne cette opération de spoliation caractérisée dans les termes les plus énergiques», souligne le communiqué, affirmant qu’ «elle en dénonce, également, avec force l’illégalité et l’incompatibilité avec les devoirs qu’assume tout Etat membre de la communauté internationale avec rigueur et responsabilité».
«Le Gouvernement algérien répondra à ces provocations par tous les moyens qu’il jugera appropriés. De même, il aura recours à toutes les voies et à tous les moyens de droit disponibles, notamment dans le cadre des Nations Unies pour assurer le respect de ses intérêts», conclut le communiqué.
A rappeler que ces dernières provocations interviennent quelques jours après l’annonce de la visite officielle du président algérien Abdelmadjid Tebboune en France, qui devrait intervenir « fin septembre, début octobre ».
S. A.