jeudi, 21 novembre 2024
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L’Algérie menace de couper le gaz à Naturgy, convoité par les Emirats arabes

  • L’Algérie détient des actions de la société espagnole Naturgy, convoitée par TAQA des Emirats arabes unis.
  • Les Emirats arabes unis ne cachent plus leur plan de déstabilisation de l’Algérie.

L’Algérie menace de couper le gaz à Naturgy, ex-Gaz Natural, si elle venait à vendre ses actions à TAQA (Emirats arabes unis), a rapporté lundi 6 mai l’agence Reuters qui cite une source proche du dossier.

«L’Algérie va annuler ses livraisons de gaz à Naturgy si les actions de la société espagnole sont vendues à une autre société», a indiqué l’agence Reuters qui rapporte que TAQA des Emirats arabes est intéressé par l’achat.

La source de Reuters «n’a pas nommé la société qui pourrait acheter les actions Naturgy, mais TAQA d’Abu Dhabi a déclaré» le mois d’avril dernier «qu’il était en pourparlers avec les trois principaux actionnaires de Naturgy», croit savoir Reuters.

Ce qui «pourrait conduire à une éventuelle offre publique d’achat (OPA) complète sur la plus grande entreprise de gaz naturel d’Espagne», si les pourparlers venaient à aboutir, précise l’agence.

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C’est là une perspective qui n’est pas pour plaire à l’Algérie, d’autant plus que les Emirats arabes unis ne cachent plus leur volonté de déstabilisation du Maghreb et de la région du Sahel.

A noter que, pour le moment, aucun officiel algérien ne s’est exprimé sur ce sujet. Du côté espagnol, un porte-parole du ministère de l’Energie a refusé de commenter, a rapporté Reuters.

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TAQA convoite 40% des actions de Nautrgy

Du côté des Emirats arabes unis, le groupe énergétique TAQA avait révélé le 17 avril dernier qu’il était en pourparlers avec les principaux actionnaires de Naturgy pour acheter plus de 40% des actions de la société espagnole, alors que l’Algérie en détient 4,1% des parts.

Les négociations portent sur la cession des parts de Criteria, qui possède 26,7% de Naturgy, ainsi que de trois fonds d’investissement étrangers : Capital-investissement (CVC) qui détient 20,7%, Global Infrastructure Partners GIP (20,6%) et le fonds d’investissement australien IFM Global Infrastructure (15%).

La société espagnole Naturgy détient 49% du gazoduc Medgaz, qui relie l’Espagne à l’Algérie, son principal fournisseur de gaz. Sonatrach en est actionnaire majoritaire avec 51% des parts depuis mai 2020, suite à l’acquisition des parts de Cepsa.

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Selon un porte-parole de la société espagnole, cité par Reuters, « Naturgy a signé des contrats de fourniture « take or pay » jusqu’en 2032 avec l’Algérie« , ce qui l’oblige à s’approvisionner de l’Algérie ou à payer des pénalités.

La même source a ajouté à Reuters que « Naturgy ne fait partie d’aucune négociation sur l’actionnariat de la société, comme cela a été clairement indiqué dans les faits pertinents publiés à l’époque ».

Wait and see.

Saïd Aklid

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1 COMMENTAIRE

  1. L’Algérie peut elle se permettre de couper le gaz transitant via MEDGAS quand on sait que l’apport en devise de ce coté là n’est pas négligeable.
    Notre capacité à se substituer des gazoducs est limitée, la chaine GNL tourne déjà à plein régime et ne peut du jour au lendemain remplacer les gazoducs, surtout qu’elle nécessite de gros investissements (liquéfaction).
    Que dire du projet TSGP si la sécurité d’approvisionnement du client Européen est menacée , cela renforcerait le Nigeria à choisir un autre tracé .
    L’option, traverser un seul territoire (Niger) pour emprunter les installations algériennes déjà existantes volerait en éclat.
    L’autre option avance des arguments de « marché », traverser 11 pays permettrait de vendre du gaz au cas où l’Europe réduirait sa demande.
    Il en demeure pas moins que le choix entre les risques dus aux soubresauts politiques de 11 pays et le marché qu’ils génèrent est un jeux d’équilibriste.
    L’Algérie doit tout faire pour encourager l’option TSGP en garantissant une sécurité à long terme quelque soit les aléas politiques.
    Le TRANSMED vers l’Italie fonctionne à plein régime, pour le moment …
    Car l’Italie elle aussi réalise des infrastructures de réception du GNL.

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