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Le président Tebboune : « Le dossier de la mémoire est inaliénable et imprescriptible »

Pour le président Abdelmadjid Tebboune, le dossier de la mémoire doit jouir d'un « traitement objectif » et « audacieux ». Photo DR


Le président Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, mardi 7 mai, que « le dossier de la mémoire est inaliénable et imprescriptible, ne peut faire l’objet de concession ou de marchandage » et qu’il restera « au centre de nos préoccupations », jusqu’à ce qu’il jouisse d’un « traitement objectif, audacieux, qui rende justice à la vérité historique ».

« Le dossier de la mémoire est inaliénable et imprescriptible, ne peut faire l’objet de concession ou de marchandage », a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune, dans son message à l’occasion de la Journée du 8 mai 1945.

Pour le président Tebboune, le dossier de la mémoire « restera au centre de nos préoccupations jusqu’à ce qu’il jouisse d’un traitement objectif, audacieux, qui rende justice à la vérité historique ».

Le président de la République a estimé que « la crédibilité et le sérieux sont une revendication fondamentale en vue de parachever les mesures et les démarches inhérentes » au dossier de la mémoire qu’il qualifie de « sensible et délicat ».

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Dans son message, le président de la République a souligné que « l’intérêt de l’Etat pour la question de la mémoire repose sur l’appréciation de la responsabilité nationale dans la préservation du legs glorieux des générations et découle de la fierté de la nation de son passé honorable ».

Il découle aussi, précise la président Tebboune « des immenses sacrifices du peuple dans l’histoire ancienne et moderne de l’Algérie ».

« Un génocide » et « un crime contre l’humanité »

Pour le président Tebboune, les massacres du 8 mai 1945 relèvent du « génocide » et du « crime contre l’humanité ».

« Dans ce soulèvement historique et mémorable, le peuple algérien a été l’artisan d’une épopée à Sétif, Guelma, Kherrata, Aïn Témouchent et dans d’autres villes algériennes, qui a surpris et dérouté le colonisateur au point de commettre un génocide, un crime contre l’humanité », écrit le président Tebboune.

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« Des scènes horribles qui incarnent un moment historique décisif ayant transformé les luttes du mouvement national », indique-t-il.

« En ce jour anniversaire, nous nous remémorons les massacres du 8 mai 1945 commis par le colonisateur avec une extrême brutalité et cruauté pour réprimer un mouvement national militant grandissant ayant abouti à des manifestations massives exprimant la révolte du peuple algérien et son aspiration à la liberté et à l’émancipation. Ce fut, alors, l’annonce retentissante de l’imminence du déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954 », déclare le président Tebboune.

Le président de la République a rappelé qu’il avait fait de l’anniversaire des massacres du 8 mai 1945, « dont le peuple a payé un lourd tribut avec quarante-cinq mille (45000) martyrs, une journée nationale de la mémoire, en glorification des chapitres du parcours national, riche en luttes, de génération en génération, depuis que le colonisateur a foulé notre terre pure ».

Les manifestations du 8 mai ont été, ajoute le président de la République, l’une des étapes sanglantes que l’histoire moderne a retenu comme exemples, des plus éloquents, de rejet du colonialisme et d’attachement à la liberté et à la dignité, et aussi de sacrifices et de drames endurés par les peuples colonisés en tant que prix à payer pour la libération de l’injustice et de la domination, et pour le recouvrement de la souveraineté nationale ».

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