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Le retour triomphal de Brahim Tayeb au Cabaret Sauvage de Paris

Le retour triomphal de Brahim Tayeb au Cabaret Sauvage de Paris

Le concert de Brahim Tayeb vendredi 17 mai au Cabaret Sauvage de Paris a tenu toutes ses promesses. Photo DR

Le concert tant attendu de Brahim Tayeb, vendredi soir 17 mai, au Cabaret Sauvage de Paris, a tenu toutes ses promesses, tel un tableau de maître aux couleurs chaudes, aux lumières éclatantes et aux sonorités envoûtantes.

Une véritable communion avec son public, dans une ambiance colorée et presque intimiste, a marqué ce concert inoubliable de Brahim Tayeb au Cabaret Sauvage.

La soirée a débuté par la projection du film « L’Olivier Sauvage » de Kamel Azouz, un portrait intime de la vie de Méziane Azaïche, le fondateur du Cabaret Sauvage. Dès que le film a pris fin, Brahim Tayeb a fait son entrée sous un tonnerre d’applaudissements.

Élégant et saisissant, il était accompagné de talentueux musiciens. Brahim Tayeb a captivé l’audience avec le magnifique et éternel titre « Lamhibam » (ton amour), sa voix douce et envoûtante plongeant le public du Cabaret Sauvage dans une émotion palpable.

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Ce morceau était une déclaration d’amour à son fidèle public, qui n’a pas hésité à chanter avec lui, prouvant ainsi que l’affection est réciproque. « Je vous aime », a-t-il lancé au public, rallumant instantanément la flamme de cette communion intime.

Brahim Tayeb n’a pas manqué non plus de réitérer son amour inconditionnel pour sa femme, ajoutant une touche personnelle et émouvante à la soirée.

Le public était familial, avec de grandes retrouvailles pour certains après un long éloignement dû à l’exil, à l’instar de Smail, Salim, Mourad accompagnés de leurs familles, petites amies et tant d’autres camarades dont l’amitié remonte à l’époque de leur cursus universitaire à la faculté de Bouzaréah à Alger.

C’était comme pour dire que la musique et l’art ont le pouvoir et la magie de réunir, de fédérer et surtout de s’aimer. La participation du sympathique Koceila Berbar, associée à une organisation impeccable du concert, a permis à tous de profiter pleinement de ce moment magique de communion et de partage.

Après une courte pause citron, le récital a repris, atteignant un moment particulièrement mémorable avec l’entrée en scène du talentueux pianiste Jean-Philippe Rykiel. Ensemble, ils ont interprété « Amaryllis », une composition en langue de Molière sous une lumière tamisée et dans un silence quasi monastique.

Ce duo a révélé l’influence incontestable de Jacques Brel, les paroles touchantes d’Amaryllis évoquant une profondeur émotionnelle rare.

Brahim Tayeb a également rendu hommage au légendaire Idir avec la chanson « Tamacahut n Tsekurt ». Fidèle à son habitude d’honorer les siens, il a exprimé sa gratitude pour la présence du grand et emblématique doyen de la chanson algérienne Kamel Hamadi.

Son admiration et ses remerciements se sont également adressés à tous les musiciens qui l’ont accompagné, en particulier à ses fidèles amis et compagnons de toujours, notamment le maître de la flûte Salim Kerrouche et le batteur et compositeur Karim Ziade.

Le concert s’est terminé en apothéose avec « Ussan nni » (Ces jours-là), une plongée nostalgique dans un amour passé, mêlant délices, plaisirs, déceptions et tristesse, dans une ambiance exceptionnelle où le public s’est transformé en chœur, chantant avec justesse et émotion pour le plus grand bonheur du maestro de la soirée, Brahim Tayeb.

Cette soirée au Cabaret Sauvage restera gravée dans les mémoires comme un véritable rendez-vous d’amour et de passion, où chaque note jouée et chaque parole chantée ont témoigné de l’immense talent et de la profonde humanité de Brahim Tayeb.

Hamid Banoune

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