L’importance du diagnostic précoce dans la lutte contre la tuberculose a été soulignée, dimanche 24 mars à Alger, par le Professeur en pneumologie, Ahmed Kadi, qui a mis en avant son rôle susceptible de contribuer à rompre la chaîne de contamination.
«Si la tuberculose n’est pas une maladie évitable, la lutte contre sa propagation soulève le défi de rompre la chaîne de contamination, à travers un diagnostic précoce», a déclaré le Pr Kadi, en marge d’une rencontre de célébration de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, organisée par la Société algérienne de Pneumologie (SAP), en collaboration avec le CHU Issad-Hassani de Beni-Messous.
Rappelant que cette pathologie «infectieuse, bactérienne et de contamination inter-humaine», le Pr Kadi a insisté sur la «sensibilisation des malades pour se faire diagnostiquer dès l’apparition des symptômes, afin d’éviter la transmission de la bactérie à leurs proches et entourage».
Il a précisé que la prise en charge des cas de tuberculose se fait au niveau des structures de proximité (polycliniques) et que les médicaments y sont gratuitement administrés aux malades, ajoutant que sur les six mois que dure le traitement antituberculeux, «il est recommandé aux patients de respecter les consignes empêchant de contaminer le reste de la famille durant le premier mois».
Il a rappelé, à cet égard, «l’obligation d’isolement, du port de la bavette, de l’usage personnalisé du savon, serviette, etc.», assurant que cette pathologie est «guérissable et que les formes sévères et résistantes sont évitables, pour peu que la prise du traitement soit scrupuleusement respectée».
Dans le même contexte, le Pr Kadi a évoqué les retombées sociétales et économiques de la tuberculose, dans la mesure où les personnes atteintes «peuvent être amenées à s’absenter du travail durant de longs mois».
Hausse des cas de tuberculose dans le monde
Il a fait remarquer que depuis l’apparition de la Covid-19, une recrudescence du nombre des cas de tuberculose a été constatée à travers le monde, ce qui a incité l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à «appeler à la vigilance et à recourir au diagnostic à temps», assurant qu’en Algérie, «la hausse n’est pas significative».
Durant cette rencontre scientifique, nombre de thématiques ont été abordées, à savoir la tuberculose latente, l’apport de la biopsie pleurale pour le diagnostic de la pleurésie tuberculeuse, les difficultés du diagnostic chez les sujets âgés, ainsi que la gestion des effets secondaires du traitement antituberculeux.