Des messages de menaces d’attentat terroriste et une vidéo de décapitation ont été envoyés à plusieurs lycées de la région parisienne notamment via les espaces numériques de travail (ENT) de ces établissements, a appris l’AFP ce jeudi 21 mars de sources policières, du ministère de l’Education et de la région.
Le ou les auteurs pirataient une adresse mail d’un élève afin de diffuser les messages d’attentat et une vidéo de décapitation sur toutes des boîtes dans au moins cinq lycées, indique à l’AFP une source policière dans les Yvelines.
Un message annonçant un attentat à l’explosif a été envoyé à au moins cinq lycées du département, mercredi soir et dans la nuit de mercredi à jeudi, précise la même source.
Le même message a été envoyé «dans quatre départements de la grande couronne», a ajouté une autre source policière.
Contacté par l’AFP, le ministère de l’Education nationale évoque «une vingtaine d’établissements concernés en Ile-de-France», avec des «menaces et apologie/provocation au terrorisme», soit «plusieurs infractions graves».
«Les services de police, immédiatement avisés, font le nécessaire pour s’assurer de la sécurité des élèves», assure le ministère, évoquant «plusieurs levées de doute» quant à ces menaces «entre (mercredi) soir et (jeudi) matin».
La région Ile-de-France a annoncé avoir «déposé plainte ce matin au cyber-parquet de Paris suite à la création d’un site frauduleux visant à hacker (pirater, ndlr) l’ENT régional». «Suite à ce hacking, des mails frauduleux ont été envoyés à des lycéens d’Île-de-France avec des menaces d’attentat islamiste», a-t-elle ajouté.
La présidente de la région, Valérie Pécresse (LR), a dénoncé «des faits d’une extrême gravité, qui appellent des sanctions exemplaires pour les auteurs de ces infractions».
L’ENT d’Ile-de-France a été suspendu et la région «met tout en œuvre pour que la situation revienne à la normale».
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Les menaces sont «passées par l’ENT, la boîte mail interne de l’école ou encore le site Pronote», a précisé le ministère de l’Education.
L’Education nationale «s’assure par ailleurs qu’il n’y a pas de compromission des réseaux du fait de l’envoi de ces messages parfois sur des réseaux internes».
«Des services d’enquête spécialisés sont mobilisés pour identifier le ou les auteurs» et l’ «on condamne évidemment ces menaces graves», ajoute le ministère, qui «propose un accompagnement psychologique à tous les enfants ou adultes qui ont visionné malgré eux les vidéos choquantes».