L’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) de Takerietz (Béjaïa) a publié récemment un catalogue recensant les variétés algériennes de l’olivier, notamment les plus résistantes au réchauffement climatique.
Le réchauffement climatique durable qui génère le stress hydrique et l’accroissement des températures a impacté lourdement la production agricole en général, durant ces trois dernières années, dans les pays du pourtour du bassin méditerranéen.
L’Espagne, un grand pays agricole qui produit plus de 50% de l’huile d’olive dans le monde, en a subi lourdement les conséquences. Ce qui a entraîné ses oléiculteurs à rechercher des variétés d’olivier les plus résilientes et les mieux adaptées au réchauffement climatique.
Pour parer à ce phénomène désastreux, certains exploitants de la région de Melilla (Espagne) ou de l’Occitanie (Sud de la France) parlent déjà de la possibilité de renouveler leurs vergers en y implantant des variétés nord-africaines plus résistantes aux chaleurs.
L’Institut technique de l’arboriculture fruitière et de la vigne (ITAFV) de Takerietz (Béjaïa) a eu le mérite d’avoir mené des études durant plusieurs années pour identifier les espèces d’arbres fruitiers autochtones notamment celles des oliviers.
Ces études se sont soldées par la production d’un catalogue comprenant 47 variétés d’oliviers endémiques avec leurs fiches techniques détaillée dont 36 sont homologuées selon les descripteurs internationaux (COI, UPOV et IPGRI).
Parmi ces 47 variétés, 19 ont des fruits destinés à l’extraction d’huile, 17 autres pour la production des olives de table. Quant aux onze variétés restantes, leurs études ne sont toujours pas achevées.
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Parmi les 19, on note six prélevées dans la wilaya de Khenchela comme : Aban, Aelem, Mekki, Neb Djmel, Souidi et Zeletni. Six autres sont prélevées dans la wilaya de Béjaia, comme : Aimel, Abouichert, Limli, Tabelout, et Takesrit avec Achemli qu’on en trouve partout dans la Kabylie. Quant aux autres variétés, on y dénombre une par wilaya, comme Blanquette de Guelma, Bouguenfous de Sétif, Boukaila de Constantine, Bouicha de Skikda, Ferkani (bat le record, dont le rendement en huile varie entre 28 et 32%) de Tebessa, Hamra de Jijel et enfin Rougette de Mitidja.
Parmi les 17 variétés d’olives de table, on y trouve six sont de la vallée de la Soummam, comme Aberkane, Agrarez, Aharoun, Azeradj, Bouchouk Soummam et Tefah. Sept autres sont de la Kabylie sétifienne, à l’exemple : Aghechren d’ElOussour et Aghechren de Titest, Aghenfas, Aguenaou, Akerma, Bouchouk Guergour et Bouchouk Lafayette. Quant aux 4 dernières sont : Grosse du Hamma (Constantine), Longue et Ronde de Miliana et Sigoise.
Pour plus d’informations, le Catalogue des variétés algériennes de l’olivier est téléchargeable gratuitement sur le site : itafv.dz/catalogue
N. A.