La demande mondiale de pétrole devrait encore connaître une croissance « robuste » en 2024, tirée par la Chine, et alimentée par les appétits pour le transport aérien, a indiqué l’Opep ce 12 mars dans son rapport mensuel sur le pétrole.
Le monde devrait consommer 104,5 millions de barils de pétrole par jour (mb/j) en moyenne en 2024, puis 106,3 mb/j en 2025, après 102,2 mb/j en 2023, laissant présager de nouveaux records, selon les nouvelles projections mensuelles de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), quasi-inchangées par rapport à celles publiées en février.
Selon l’Opep, « la demande mondiale de pétrole en 2024 devrait connaître une croissance robuste de 2,2 mb/j » par rapport à 2023, soutenue « par une forte demande de transport aérien et une mobilité routière accrue, y compris le diesel routier et le transport par camion », ainsi que par une croissance « saine » dans « les activités industrielles, de construction et agricoles, en particulier dans les pays non membres de l’OCDE« .
L’Opep note toutefois que « ces prévisions restent soumises à de nombreuses incertitudes, notamment des évolutions économiques mondiales ».
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A l’échelle régionale, la majeure partie de la croissance de la demande pétrolière devrait se produire dans des économies non-membres de l’OCDE, avec une expansion de près de 2 mb/j en 2024, « tirée » en premier lieu par la Chine (0,63 mb/j) et « soutenue par le Moyen-Orient, les autres pays d’Asie, l’Inde et l’Amérique latine ».
« Les carburants de transport devraient stimuler la croissance de la demande de pétrole en 2024 et 2025 »
Les membres de l’OCDE, qui comptent les pays les plus riches, devraient représenter une part minime de la croissance de la demande de pétrole : 0,25 mb/j en 2024, tirée par les Amériques (0,21 mb/j), et soutenue par une légère augmentation en Europe et Asie-Pacifique, note l’Opep.
En 2025, la demande mondiale de pétrole continuera de croître mais à un rythme moins soutenu de 1,8 mb/j, avec une croissance de 0,1 mb/j dans l’OCDE et de 1,7 mb/j dans les autres pays.
Dans le détail des produits pétroliers, « les carburants de transport devraient stimuler la croissance de la demande de pétrole en 2024 et 2025″.
En particulier « la demande de carburéacteur (carburant aérien) devrait connaître la plus forte croissance en glissement annuel, à mesure que le trafic aérien international continue de se redresser et d’atteindre les niveaux d’avant la pandémie » et grâce à « un fort trafic aérien intérieur dans toutes les régions », souligne l’Opep.