Le parti du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement El Bina et le Front El Moustakbal se sont réunis, jeudi 23 mai à Alger, pour lancer leur alliance électorale en vue de la prochaine présidentielle.
Cette «alliance» électorale, la veille de la présidentielle, a été scellée jeudi au siège du FLN, lors d’une rencontre de concertation ayant regroupé les chefs des quatre partis, Abdelkrim Benmbarek (FLN), Mustapha Yahi (RND), Abdelkader Bengrina (El Bina) et Fateh Boutbig (El Moustakbal), au siège du parti du FLN.
L’objectif déclaré est de «réaliser un consensus national pour protéger les intérêts du peuple et appuyer toutes les démarches participant de l’édification d’une Algérie forte». Cette rencontre n’a rien à voir avec la prochaine élection présidentielle, insistent-ils.
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Difficile de convaincre
Mais il est difficile de convaincre, au vu des traditions de ces partis qui ont soutenu toutes les mandatures de Abdelaziz Bouteflika, y compris le 5e mandat tant controversé, au nom de «l’édification d’une Algérie forte».
Le secrétaire général du FLN s’en défend. Cette alliance «n’est pas conjoncturelle liée à l’échéance présidentielle», dit-il. Mais il se dédira plus loin. Ce sera «une base solide pour (…) intensifier les contacts lors de la prochaine étape en vue de bien préparer l’échéance du 7 septembre prochain».
D’ailleurs, les quatre partis entendent s’impliquer dans « la direction de la campagne, la collecte des signatures, les meetings, ou aussi le contrôle de l’opération électorale ». « Toutes les étapes de l’opération nécessitent la contribution de tous », a précisé le SG du FLN.
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L’alliance «proposera un candidat consensuel »
Enfin, il est évident que ces quatre partis politiques attendent la déclaration d’intention du président sortant, M. Abdelmadjid Tebboune.
L’alliance «proposera un candidat consensuel remplissant les conditions requises, notamment la capacité à préserver les acquis réalisés depuis 2019 et à poursuivre les réformes pour atteindre les objectifs fixés», a affirmé le SG du RND, Mustapha Yahi, concernant la prochaine présidentielle.
Enfin, les quatre partis ont annoncé l’installation d’une commission «pour soutenir l’action gouvernementale, débattre de toutes les questions liées à cette alliance et choisir un slogan».
La démarche actuelle du FLN et du RND rappelle singulièrement celle de l’Alliance présidentielle créée en 2004 avec le MSP pour soutenir le programme du gouvernement de l’époque et le candidat Abdelaziz Bouteflika. Une alliance présidentielle réactivée en 2017 avec le TAJ de Amar Ghoul et le MPA de Amara Benyounès.
Saïd A.