Abderrazak Makri a déclaré ce dimanche 26 mai qu’il n’a pas présenté sa candidature à la présidentielle en raison de la fermeture de la compétition au sein du MSP et par les autorités.
« Si j’avais su que la compétition était ouverte au sein du Mouvement (MSP, ndlr), j’aurais accepté de me présenter » à la présidentielle, écrit Abderrazak Makri, dans une déclaration publiée ce dimanche 26 mai sur sa page Facebook,
Il précisera plus loin qu’il se présentera un jour, « lorsque les conditions seront plus favorables et que la compétition démocratique pour la présidence de la République sera réelle et possible ».
L’ex-président du MSP, Abderrazak Makri, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer son parti et les autorités politiques.
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« J’ai le désir de diriger le pays »
Abderrazak Makri a commencé par lever tous les équivoques concernant son engament politique et sa volonté de briguer un mandat présidentiel.
« Pour éviter toute confusion, je confirme ce que j’ai dit dès le début : j’ai le désir de diriger le pays et je suis capable de le faire pour réaliser son développement et son avancement parmi les nations », écrit l’ex-dirigeant du parti islamiste.
Or, estime-t-il, « cette opportunité » est du ressort des « organes du parti » et des « autorités ».
Pour Abderrazak Makri, il n’y a « aucune possibilité de compétition politique entre les hommes et les idées » au sein du MSP où les dés auraient été pipés dès le début.
C’est pourquoi, dit-il, « je ne me suis pas présenté, je n’ai demandé à personne, je n’ai appelé personne, je n’ai rencontré personne pour soutenir ma candidature, malgré les contacts persistants de nombreux partis et de citoyens partout où je suis allé ».
« Je suis toujours intéressé par la direction du pays »
Est-ce un renoncement de sa part à ses engagements politiques et à briguer un jour la magistrature suprême ?
« J’assure les citoyens et les sympathisants intéressés par ma candidature que je suis toujours intéressé par la direction du pays », répond Makri qui précise : « Je suis sûr que l’occasion se présentera à un autre moment, lorsque les conditions seront plus favorables et que la compétition démocratique pour la présidence de la République sera réelle et possible ».
L’ex-président du MSP dit ne pas renoncer et promet de continuer à se « battre pour offrir cette occasion », c’est-à-dire une élection présidentielle ouverte, « dans l’intérêt de l’Algérie et des Algériens ».
La sortie médiatique de Abderrazak Makri intervient au lendemain de l’annonce par le Conseil national de la Choura du Mouvement de la société pour la paix (MSP) de la candidature de son président Abdelaali Hassani Cherif à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.
Abdelaali Hassani Cherif a succédé à Abderrezak Makri à la tête du MSP en mars 2023 à l’issue d’une réunion du Conseil national consultatif du parti (choura).
Saïd Aklid
N.B. : Propos traduits de l’arabe par Saïd Aklid.
