La privatisation du Crédit populaire algérien (CPA), à travers son introduction en Bourse, « a largement atteint ses objectifs », a indiqué hier 25 février le ministère des Finances dans un communiqué.
Selon les informations présentées par le directeur général du CPA sur l’opération de privatisation de cette banque, « la première étape de cette opération a largement atteint ses objectifs, marquant ainsi une avancée significative dans le processus », précise le communiqué.
Il « a été noté avec satisfaction le grand engouement du segment des investisseurs particuliers », ajoute le communiqué.
« Cette forte participation démontre l’intérêt et la confiance manifestés par les investisseurs privés envers cette initiative » de privatisation, commente le ministère dans son communiqué.
A cette occasion, M. Faid a souligné que cette ouverture du capital « représente une opportunité majeure pour renforcer le partenariat entre les secteurs public et privé, favorisant ainsi le développement économique du pays ».
« Cette dynamique positive ouvre la voie à des perspectives prometteuses pour le secteur financier et témoigne du potentiel du marché national des capitaux », a ajouté le ministre cité dans le communiqué.
Le point sur cette opération a été fait à l’occasion d’une réunion de coordination tenue au siège du ministère des Finances, présidée par le ministre, Laaziz Faid. Etaient présents les principaux responsables des banques publiques, ainsi que le directeur général de la Bourse d’Alger et le président de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de la Bourse (COSOB).
Lors de cette réunion, les principales banques publiques, notamment la BADR, la BDL, la CNEP-Banque, le CPA, ainsi que de la Banque de l’habitat (BNH), ont présenté leurs résultats et les perspectives de leur évolution.
Mode de gouvernance des banques publiques
Cette séance a permis d’évaluer la santé financière de ces institutions, leurs performances et de discuter des défis spécifiques rencontrés et d’explorer des opportunités pour renforcer leur contribution au financement du développement économique du pays, selon le communiqué.
Concernant le mode de gouvernance des banques publiques, les discussions ont gravité autour d’un point majeur, mettant en lumière la nécessité de repenser la gouvernance des banques publiques, conformément aux résultats de l’opération d’évaluation entreprise dans ce sens.
A ce sujet, le ministre a souligné l’importance de réviser le mode de gouvernance actuel, « caractérisé par le bicéphalisme de gestion », et la nécessité de procéder à des changements et à des ajustements méthodologiques, selon les résultats de l’évaluation en cours, pour optimiser la gestion des banques publiques.
La rencontre a permis, également, d’examiner le bilan de l’année 2023 de la COSOB, mettant particulièrement l’accent sur les avancées accomplies par cette institution, notamment dans le domaine du financement participatif.
Une attention particulière a été accordée à la mise à jour du cadre réglementaire, notamment la révision du règlement concernant les conditions d’inscription des agents habilités à négocier des valeurs immobilières.
« Cette réforme s’inscrit dans une démarche de modernisation de l’activité boursière, soulignant l’engagement envers l’adaptation aux évolutions du marché financier et la promotion de pratiques réglementaires innovantes », selon la même source.
Un plan d’action du marché a fait, aussi, l’objet d’une présentation, axé sur le renforcement de la gouvernance des sociétés cotées, la promotion de l’éducation financière et la modernisation de l’autorité et des acteurs du marché financier.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre « des efforts du ministère des Finances visant à assurer une gouvernance bancaire robuste et efficace, tout en promouvant des réformes stratégiques pour répondre aux évolutions du secteur financier dans le cadre d’une démarche proactive et transparente », rappelle le communiqué.