dimanche, 5 janvier 2025
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Sortie du roman « Où vas-tu nuage ? » de Jean Calembert

Jean Calembert vient de publier « Où vas-tu nuage ?», chez L’œil de la femme à barbe édition, un roman consacré à l’artiste Jaber Al Mahjoub, dit Jaber.

Jean Calembert est un écrivain belge au parcours des plus atypiques, docteur en droit, expert en marketing, il a parcouru le monde avant sa plongée et une immersion passionnée dans la littérature à l’âge de 77 ans.

Après son roman, Le Mal-Aimé, publié chez Bitbook.be, où interrogeant déjà, interpellant, voguant entre le réel et la fiction, laissant le lecteur dans l’émerveillement par la beauté littéraire, il aboutit à une simplicité quasi magique dans la narration et les descriptions, une simplicité digne des plus grands auteurs, comme louis Ferdinand Céline, Marguerite Duras, Françoise Sagan, mais aussi William Faulkner, Ernest Hemingway, John Steinbeck, Paul Auster, Truman Capote, Jacques Sternberg, Marcel Moreau, Jack Kerouac et Charles Bukowski, des figures centrales de la littérature universelle.

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Philip Milton Roth disait, « Le vrai écrivain n’est pas celui qui raconte des histoires, mais celui qui se raconte dans l’histoire. La sienne et celle, plus vaste, du monde dans lequel il vit. »

Jean Calembert revient avec un livre qui bouscule la pensée, la froisse, pour qu’elle revive, même s’il nous a habitués à des romans hors du commun dans une fiction transcendant la réalité avec une force littéraire et un élan poétique inouï. On peut dire que c’est un retour sur la scène littéraire poétique avec un tableau transfigurant le surréalisme.

Jean Calembert vient de publier « Où vas-tu nuage ?» chez L’œil de la femme à barbe édition, un livre incroyable consacré à Jaber Al Mahjoub, dit Jaber, cet artiste peintre, saltimbanque, hors normes, presque irréel, figure emblématique de l’Art Brut, qui s’est éteint à Paris dans le 11e arrondissement, le 20 octobre 2021 à l’âge de 83 ans.

Jean Calembert a eu comme un coup de foudre pour cet artiste décalé, hors du monde, cet artiste si éloigné des canons artistiques habituels.

J’ai connu Jaber pendant plus de trente ans, je ne peux donc que me réjouir de cette publication.

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Jaber était cet artiste, bohème, écorché, incompris aux frontières de l’absurde et de l’extravagant, à l’allure fantasmagorique déchirant la vision blessant les regards, tant il paraissait hors du temps, comme sorti de l’illusion, au visage, tantôt grimaçant tantôt souriant tout aussi attachant, poussant la réflexion jusqu’à se tordre pour espérer approcher cet Art brut, libre sans attaches.

Jaber Al Mahjoub était semblable à son oud auquel il manquait souvent une corde, mais il ne jouait pas vraiment, il frappait les cordes, sortant un air brutal, d’un jeu percussif heurtant l’instrument.

Vers la fin de sa vie, quand je le croisais, nous prenions un café à Paris, rue des Pyrénées dans le 20ème arrondissement, chez Said, et nous parlions un peu, mais c’était presque un monologue, j’étais presque seul à parler, il était ailleurs, vide était son regard, mais j’aimais lui rappeler Beaubourg début des années 1980 et il souriait tout en grimaçant, il ne pouvait s’en empêcher malgré un âge avancé.

Ce livre est comme une quête tridimensionnelle tentant de saisir ce qu’il y a entre le réel et l’illusion par le prisme de l’Art brut. C’est un livre bouleversant, attachant, le style narratif fluide sans ornements inutiles nous fait aimer le personnage page après page, espérant croiser ce nuage.

Brahim Saci

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