Un jeune homme ukraino-russe soupçonné d’avoir projeté une action violente en France et interpellé lundi dans un hôtel de Roissy (Val-d’Oise) est présenté ce vendredi après-midi, 7 juin, à un juge d’instruction antiterroriste, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.
L’Ukraino-Russe, originaire du Donbass et « récemment » arrivé en France d’après une source proche de l’enquête, a été repéré par les enquêteurs fortuitement : il s’était blessé à la tête avec un engin explosif dans sa chambre d’hôtel à Roissy, nécessitant l’intervention des pompiers.
Après avoir reçu des soins, il a été placé en garde à vue pendant quatre jours à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). C’est désormais au magistrat instructeur de l’interroger, en vue de sa mise en examen éventuelle.
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête dès mardi pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et pour détention d’explosifs ou de substances destinés à composer un explosif, en relation avec une entreprise terroriste.
Dans la chambre d’hôtel du suspect, les enquêteurs ont retrouvé « des produits et des matériels destinés à la fabrication d’engins explosifs », selon le Pnat.
Ce sont des téléphones portables permettant la confection d’engins explosifs et des traces de nitrate d’ammonium qui ont été retrouvés, a précisé la source proche de l’enquête.
Le suspect, ukrainien, avait acquis la nationalité russe « il y a quelques années », a précisé vendredi une autre source proche du dossier, confirmant une information du Monde.
D’après les premiers éléments des investigations, il semble porter un « engagement prorusse » après avoir « combattu pendant deux ans au sein de l’armée russe », selon la source proche de l’enquête.
Son avocat, Me Louis Gloria, n’a pas souhaité commenter.
Son interpellation a eu lieu alors que la France accueille de nombreux représentants politiques occidentaux pour les cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie.