Un vice-ministre ukrainien de l’Energie a été placé en détention provisoire pour corruption, ont annoncé lundi 12 août les enquêteurs.
Le vice-ministre ukrainien de l’Energie, impliqué dans ce nouveau scandale de corruption à la tête de l’Etat, aurait reçu, selon les enquêteurs, un pot-de-vin d’un demi-million de dollars.
En proie à de graves scandales de corruption depuis la chute de l’Union soviétique, l’Ukraine s’est engagée à intensifier sa lutte dans le domaine dans le cadre de ses efforts en vue d’entrer dans l’Union européenne.
« Un ministre adjoint de l’Énergie a été arrêté à Kiev avec un pot-de-vin d’un demi-million de dollars », ont annoncé lundi dans un communiqué les services de sécurité ukrainiens (SBU), se félicitant d’avoir « révélé un stratagème de corruption à grande échelle ».
Selon les enquêteurs, le suspect identifié comme Oleksandre Kheïlo par des médias, a exigé des pots-de-vin à des dirigeants d’entreprises minières de l’ouest de l’Ukraine qui souhaitaient obtenir le transfert de matériels utilisés dans les mines de l’Est proche de la ligne de front.
| À LIRE AUSSI |
| Poutine évoque une «menace réelle» de guerre «nucléaire» et une «destruction de la civilisation» |
Le responsable et ses trois complices présumés ont été pris « en flagrant délit » et risquent « jusqu’à 12 ans de prison avec confiscation de leurs biens », selon le communiqué du SBU.
Peu après cette annonce, le gouvernement ukrainien a annoncé avoir limogé M. Kheïlo de son poste, sans toutefois commenter les accusations qui le visent.
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, plusieurs scandales de corruption ont éclaté en Ukraine, notamment au sein du ministère de la Défense et de l’armée, qui ont conduit aux limogeages et à des arrestations de hauts fonctionnaires.
Début mai, le ministre ukrainien de l’Agriculture Mykola Solsky avait démissionné et été incarcéré après avoir été accusé de s’être approprié des terrains appartenant à l’Etat.
Le président Volodymyr Zelensky a fait de la lutte contre la corruption, un mal endémique en Ukraine depuis des décennies, une priorité car c’est l’une des conditions majeures posées par Bruxelles à Kiev dans le cadre de sa demande d’adhésion l’Union européenne.