Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays a pris la tête de la présidence tournante de l’UE, a exprimé lundi 1er juillet son « optimisme » après le score obtenu par le Rassemblement national (RN) au premier tour des élections législatives en France.
« Les choses ne peuvent pas continuer ainsi à Bruxelles, elles doivent changer. C’est pourquoi le Premier ministre belge est tombé, c’est pourquoi le gouvernement français est tombé », a déclaré Viktor Orban lors d’une interview accordée à la télévision publique hongroise peu après l’annonce du score du RN au premier tour des législatives.
« La première source de notre optimisme est que les gens veulent du changement. Mais les bureaucrates de Bruxelles pensent autrement, ils ne veulent pas de changement », a-t-il ajouté.
Le Rassemblement national est arrivé dimanche largement en tête au premier tour des élections législatives avec un score de 33,1% des suffrages, légèrement en dessous du Nouveau front populaire (union de la gauche) qui atteint près de 28% et le camp présidentiel d’Emmanuel Macron environ 21%.
Après avoir pendant des mois traité l’Union européenne de tous les maux, le Premier ministre hongrois en a pris la présidence tournante lundi, en étant plus que jamais isolé par sa position sur la guerre en Ukraine.
Le dirigeant d’extrême droite hongrois a durci ces derniers temps son discours contre « l’élite technocratique bruxelloise », disant « se creuser les méninges pour leur faire du tort ».
A contre-pied de ses partenaires, M. Orban soutient l’ancien président américain Donald Trump, à qui il a emprunté le slogan des six mois à venir, « Make Europe Great again » (Rendre sa grandeur à l’Europe).
Proche du dirigeant chinois Xi Jinping, il cultive aussi des liens avec le Kremlin, et refuse de soutenir militairement Kiev.